lundi 22 mai, la lecture des "murs de l'atlantique m'a un peu énervé" : voilà le résultat. Au demeurant, les murs est un excellent bouquin, qui présente vous l'aurez deviné les productions graffiti de l'ouest de la france : de brest à bordeaux. son plus grand mérite étant à mon sens de faire une large part à la nouvelle école : les ARS à Brest, B2M à nantes, AT à La Rochelle, ATR à Niort ou les Xmen de bordeaux. ça fait du bien de lire enfin un bouquin avec autre chose que du gros vieux wildstyle à l'ancienne. non pas que je n'apprécie pas les pièces à la new yorkaise, mais j'estime que la majeure partie des livres publiés sur le sujet leur accorent une importance démeusurée, surtout au regard de la diversité et de la dynamique de la scène française. donc merci à Blaise pour ce pur livre.

deux autres pièces, toujours au gabut, toujours à la rochelle. ras autrement.

bon, réflexion faite, je trouve ça un peu abscont de s'obstiner à ne balancer que des photos de mes graffities et surout rien d'autre. donc, ce blog sera dorénavant consacré plus largement au graffiti rochelais.

péon, un garçon aux prods toujours très très soignée, si vous aimez ses prods chechez aussi du côté d'agres des C29... les types qui ont du métier se reconnaissent.

rosko, quatre fois, encore un dont il serait difficile de dire que ça fait peu de temps qu'il tient une bombe... un style dynamique qui éclate tout...

et zou, un post de plus : un bunker, au célèbre spot de vert bois (ses piquets, ses gauches pourries, son vent on-shore), au creux du mois de décembre par à peu près -2 à 3°. nota : montana fait de la publicité mensongère : à cette température sa peinture ne produit plus qu'un jet plaintif, plus proche d'une prostate mitterandienne que que du rugissement de Vulcain.

peinture réalisé dans le cadre de "la semaine de la soif". en réalité, il s'agit d'une semaine à Brest orientée vers le thème -très douloureux- de la tempérance. vous noterez la finesse de du subterfuge et du second degré... ar ar grosse humour. et oui, la bretagne c'est l'autre pays de la déconne. à titre d'information sachez que :

la première fois que cette initiative fut prise, les ouvriers de l'arsenal déclenchèrent une grêve surprise dont le motif était le suivant : pas de vin rouge ce midi à la cantine.

deux ans plus tard, toujours lors de la même semaine, un pinardier fit naufrage dans le port (n.d.r. un pinardier est un navire qui transporte du vin en quantité). une cargaison de billots de bois norvégiens avait éventré son flanc, remplissant le port de vin rouge, et remplissant par la même occasion l'atmosphère brestoise d'effluves invitant sans nul doute à rompre le jeûne...

vu que je semble être incapable de créer un album photo, je vais me contenter pour l'heure de poster mes photos via l'intermédiaire de messages...

c'est, il faut bien le reconnaître par certains côté bien moins élégant mais, qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse. et tu parles d'une ivresse, vu que c'est même pas de la valstar que je vous propose...

que les gardiens du temple me pardonne, ce qui se trouve un peu au dessus n'est certes pas du graffiti, tel qu'il se définit de manière classique : 1. lettrage, 2.une 3D, 3. un outline. non, c'est juste une extrapolation du pochoir réalisée en infographie.

ma dernière peinture brestoise, réalisée dans le bucolique parking de kerfautras (les amateurs apprécieront), jamais terminée, impossible à boucler, des tas de problèmes de structures, de coloris et surtout de mur.

au vu de l'enthousiasme généré par la chose,  continuons ( merci à toi Lô).

donc, un peu moins dans la veine strit art, branchouille et compagnie et un peu plus dans la veine kronenebourg sans verre et pas fraîche, une fresque réalisée en collaboration avec mon poteau Crack, toujours à Brest, toujours au port de commerce...

voilà, la charmante petite chose recroquevillée à droite, c'est à moi, oui oui, vous avez bien vu, bien caché derrière la palette.

une chose à savoir, qui interressera initiés comme néophyte (du moins je l'éspère), cette peinture m'a valu quelques repproches indirects, issus typiquement de la mentalité que je nomme jet set graffiti : je m'explique : nonobstant certains esthètes étrangers au mouvement graffiti, les styles de ces deux peintures sont relativement différents, en ceci qu'ils ne se réfèrent pas vraiment aux mêmes écoles... je me suis donc vu repprocher de n'avoir pas peint avec la "bonne personne", bref, je me suis fait taper sur les doigts...

on pourra longtemps débattre de la vacuité qu'il y a à vouloir à tous prix imposer au grand public une forme de sous-art ô combien débattue, tant sur son fond que sur sa forme. mais comme c'est sur nos actes que l'on nous juge, il convient de surmonter ce type de débat et de balancer la purée. quitte à essuyer de cinglantes critiques.

brest, port de commerce, début 2006.